Fantaisies
Plume
Une plume
Dans l’air campe
Un moment
Devant le vent
Elle s’incline dans un encrier incolore
Puis, peu à peu,
Se déplume
Femmes
Certaines jeunes femmes
Des autres villes
Dans les grandes rues
Semblent agiles
Et chez elles
Dans leurs petites chambres
Elles ne cessent de se lamenter
En disant comme des banalités
Miroir.
Image scintillante de l’au de là
Vacille derrière ta mémoire
Le monde, un moment, se tait
Les chandelles rebelles
Allument le ciel
Un écho libre,
Cri de l’âme
Spontanément
Naissent ;
Sur la lune
Le vent dort,
Plus e sifflement
Au bord d’un ciel argenté
L’astre de l’espoir jaillit
Les rayons brillent, le bleu se déplie
L’aménité, l’amour couvrent l’humanité !
Au de là des miroirs sans images ébréchées.
LE FOU
Le fou
N’est pas ce malade mentale
Ni celui qui parle seul
Ni ce pète exilé ;
Le fou
C’est ce pseudo – hypocrite
Qui dit en cachette
De précieux propos en miettes…
Liberté
Houria de mon cœur
On naît pour te voir
Et pour t’épouser à jamais…
Ceux qui
Ceux qui crèvent d’attendre, ceux qui attendent de crever
Ceux qui sont exilés dans leur propre pays : parce que leur pays les a exilés
Ceux qui marchandent et mouchardent après coup :
« Il vend le singe et se rit de son acquéreur »
Ceux qui attendent un boulot depuis quatre ans, quatre siècles !
Ceux qui continuent à piller un pays en crise, et la Banque mondiale
Ceux qui meurent de rage, ceux qui ont la rage de ne pas mourir.
Ceux qui jouent au golf, ceux qu’ont arrosent aux terrains de golf.
Ceux qui considèrent les hommes comme des insectes, et qui ne valent même pas la peine d’être écrasés.
Ceux qui cherchent à s’enrichir au jour le jour, ô jours les jours !
Bonjour les beaux jours !
Ceux qui crient tout le temps,ô temps suspends ton cri,le cri des no man’s land a – t- il un écho ?
Ceux qui attendent devant le ministère depuis trois mois, les mois refusent de se prononcer derrière la barre.
Ceux qui tuent le temps malgré eux, ceux que le temps tue malgré lui …et que l’histoire a complètement ignorés.
Ceux qui harcèlent, ceux qui sont harcelés
Ceux qui demandent l’aumône quelque part, ceux qui ne font la charité nulle part, ô prophète , revenez voir !
Ceux qui ne connaissent pas la nuit, et que la nuit connaît.
Celles qui ne dorment qu’après l’aube. Et l’aube ne se réveille jamais…
Ceux qu violent ceux qui sont violés.
Ceux qui changent de nationalité :française, suisse, suédoise, canadienne,américaine. ….
Ceux qui se convertissent à une religion qu’ils n’ont jamais aimée, et qui ne les aimeras pas…
La Meuse.
Entre les dédales de ta ville,
Toi, éperdue, tu serpentes
Tes nuits liégeoises
Rendent ambiants tes péniches
Toi, au milieu de tes rêves
Tu danses, tu chantes
Les douceurs de l’amour
Tu coules intarissablement
Remords et crainte s’en vont
Irréversiblement
Sous le pont de la Meuse
Tu écoutes la musique des yachts
Sur le pont de la Meuse
Liège, curieuse, te médite
Calme et verdoyante
Elle t’ouvre tes bras…
Tu la quittes un jour
Elle te prie et sans détour,
Bruxelles, la belle
La grande place t’appelle
Quelle architecture, quel art
Adieu jeunesse avenante
Zaven tem attend hôte
Adieu oiseau aux mélodieuses notes
Liège 98
Quel lointain !
De loin, de très loin,
Et quel lointain malin !
S’il est simplement là bas !
Elle m’épie cette lueur
Au regard d’épée
Un désir incertain, ô cœur lointain !
Je me relève,
Je poursuis cet errant chemin
Chaque soir, chaque matin
Le temps continue à ramper
S’arrête un moment et se mue
Devant le vert de tes yeux
Je traîne derrière tes jours tel un vieux
Tu m’attends, là bas, au loin
Je croyais, de moi, tu prends soin
Les nuits – traquenards
Ont dévoilé ta silhouette hideuse
Soleil du désert
Ce soleil
Se cache t – il
Ou se couche t – il ?
Ce soleil brûle mes pas de sables
Ma tête de paille.
Ici, là et partout
Le soleil de Tafilalet
Que j’ignore et qui m’ignore
Me brûle aussi
Sans me prévenir
Il m’intimide et me contraint
Mais il se meurt
J’applaudis et médite son agonie
Je me réjouis de ses adieux quotidiens
Il me quitte
Pour revenir me voir
Dès le poltron- minet
louiz driss