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Evasion

3 décembre 2006

Fantaisies

Plume

Une plume

Dans l’air campe

Un moment

Devant le vent

Elle s’incline  dans un encrier incolore

Puis, peu à peu,

Se déplume

Femmes

Certaines jeunes femmes

Des autres villes

Dans les grandes rues

Semblent agiles

Et chez  elles

Dans leurs  petites chambres

Elles ne cessent de se lamenter

En disant comme des banalités

Miroir.

Image scintillante  de l’au de là

Vacille derrière  ta mémoire

Le monde, un moment, se tait

Les chandelles rebelles

Allument le ciel

Un écho libre,

Cri de l’âme

Spontanément

Naissent ;

Sur la lune

Le vent dort,

Plus e sifflement

Au bord d’un ciel argenté

L’astre de l’espoir jaillit

Les rayons brillent, le bleu se déplie

L’aménité, l’amour couvrent l’humanité !

Au de là des miroirs sans images ébréchées.

LE FOU

Le fou

N’est pas ce malade  mentale

Ni celui qui parle  seul

Ni ce pète exilé ;

Le fou

C’est ce pseudo – hypocrite

Qui dit en cachette

De précieux propos en miettes…

Liberté

Houria de mon cœur

On naît pour te voir

Et pour t’épouser à jamais…

Ceux qui

Ceux qui crèvent d’attendre, ceux qui attendent de crever

Ceux qui sont exilés dans leur propre pays : parce que leur pays les a exilés

Ceux qui marchandent et mouchardent après coup :

« Il vend le singe et se rit de son acquéreur »

Ceux qui attendent un boulot depuis quatre ans, quatre siècles !

Ceux qui continuent à piller un pays en crise, et la Banque mondiale

Ceux qui meurent de rage, ceux qui ont  la rage de ne pas mourir.

Ceux qui jouent au golf, ceux qu’ont arrosent aux terrains de golf.

Ceux qui considèrent les hommes  comme des insectes, et qui ne valent même pas la peine d’être écrasés.

Ceux qui cherchent à s’enrichir au jour le jour, ô jours les jours !

Bonjour les beaux jours !

Ceux qui crient tout le temps,ô temps suspends ton cri,le cri des no man’s land a – t- il un écho ?

Ceux qui attendent devant le ministère depuis trois mois, les mois  refusent de se prononcer derrière la barre.

Ceux qui tuent le temps malgré eux, ceux que le temps tue malgré lui …et que l’histoire a complètement ignorés.

Ceux qui harcèlent, ceux qui sont harcelés

Ceux qui demandent l’aumône quelque part, ceux qui ne font la charité nulle part, ô prophète , revenez voir !

Ceux qui ne connaissent pas la nuit, et que la nuit connaît.

Celles qui ne dorment qu’après l’aube. Et l’aube ne se réveille jamais…

Ceux qu violent ceux qui sont violés.

Ceux qui changent de nationalité :française, suisse, suédoise, canadienne,américaine. ….

Ceux qui se convertissent à une religion qu’ils n’ont jamais aimée, et qui ne les aimeras pas…

La Meuse.

Entre les dédales de ta ville,

Toi, éperdue, tu serpentes

Tes nuits liégeoises

Rendent ambiants  tes péniches

Toi, au milieu de tes rêves

Tu danses, tu chantes

Les douceurs de l’amour

Tu coules  intarissablement

Remords et crainte s’en vont

Irréversiblement

Sous le pont de la Meuse

Tu écoutes la musique des yachts

Sur  le pont de la Meuse

Liège, curieuse, te médite

Calme et verdoyante

Elle t’ouvre tes bras…

Tu  la quittes un jour

Elle te prie et sans détour,

Bruxelles, la belle

La grande place t’appelle

Quelle architecture, quel art

Adieu jeunesse avenante

Zaven tem  attend hôte

Adieu oiseau aux mélodieuses notes

  Liège 98

Quel lointain !

De loin, de très loin,

Et quel lointain malin !

S’il est simplement là bas !

Elle m’épie cette lueur

Au regard d’épée

Un désir incertain, ô cœur lointain !

Je me relève,

Je poursuis cet errant chemin

Chaque soir, chaque matin

Le temps continue à ramper

S’arrête un moment et se mue

Devant le vert de tes yeux

Je traîne derrière tes jours tel un vieux

Tu m’attends, là bas, au loin

Je croyais, de moi,  tu prends soin

Les nuits – traquenards

Ont dévoilé ta silhouette hideuse

Soleil du désert

Ce soleil

Se cache t – il

Ou se couche t – il ?

Ce soleil brûle mes pas de sables

Ma tête de paille.

Ici, là et partout

Le soleil de Tafilalet

Que j’ignore et qui m’ignore

Me brûle aussi

Sans me prévenir

Il m’intimide et me contraint

Mais il se meurt

J’applaudis et médite  son agonie

Je me réjouis de ses adieux quotidiens

Il me quitte

Pour revenir me voir

Dès le poltron- minet

louiz driss

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3 décembre 2006

Rêve et espoir

Lueur

Une voix matinale

Frôle mon corps endormi

Et m’éveille

A travers l’histoire des chemins qui montent

Je t’ai cherchée

A travers l’histoire

Des chemins qui descendent

Vers le néant

J’ai cherché ton secret

Partout je t’ai cherchée

Et dans mon rêve,

Je t’ai guettée

Je t’ai aimé

Comme cet enfant

Comme ce désert

Aujourd’hui sur les pétales de mon rêve

Tu marches, regard ingrat,

O vie, ton envie me brûle

Je te respire

Comme ce parfum

D’enfant.

Rêve

L’ivre rêve d’une vie

N’est il pas encore né ?

Le zéphyr céleste chauffe mon regard froid ;

Ici le jour couleur de marbre

Plie placidement mon corps,

Passion aptère en quête d’un espoir

Désir barbelé d’attente et de mélancolie ;

Le temps ingrat seul s’en va

Et moi seul  je cours derrière ses pas,

Je poursuis cet éternel recommencement

Ce jour là , je m’aperçois,

Je ne veux plus me tenir coi

Je fomente les voyelles et les consonnes

Pour que les mots renoncent et sonnent

Là, l’horizon nous illumine

Et s’ouvrent enfin les roses closes…

Le secret des mystères.

Merveille des beaux jours, clés des grands cœurs,

Acrostiche  en spirale de ce verdoyant horizon,

D’un seul et unique coup se couvrent en fleurs

Arbre printanier et ceux des autres saisons.

Merveille des nuits en pleines étoiles,

Et votre sourire d’écume allume un ciel sombre,

Chaque touche de cette ivre toile

Hèle  le regard éperdu de notre ombre.

Adieu  remords et amis  d’antan

Adieu petite mouette d’autrefois

Bienséante est cette créature de ce temps

Ivre de joie mon cœur, quand elle me reçoit.

Lyre.

Elle frappe à ma porte

Je m’endors encore

Elle attend qu’elle s’ouvre ;

Je me lève nonchalamment

De sa voix enfantine, elle dit :

Y a quelqu’un ?

Je fronce mes sourcils,

J’écarquille mes yeux,

Elle s’impatiente,

Je cherche mes babouches,

Elle frappe derechef à ma porte

Pieds nus

Je descends, lumière éteinte, l’escalier

J’ai ouvert la porte,

Elle était déjà partie

Je n’ai rien compris

Qui frappait à ma porte

En ce temps – ci ?

Rêve diurne.

Entre une pléthore  de verdure

Un chemin tapissé de fleurs,

Je cours auprès cet horizon de chimères,

Je m’arrête un moment

Pour écouter le chant

Des roseaux que le vent berce,

Et je m’assois

Pour admirer le cortège  des oiseaux

Que l’azur a fait naître

Beauté bleutée

Crépuscule argenté

Tous se rassemblent

En un jour de rêve

Et de vie ivre

Pour fêter

Le réveil du printemps

Et l’arrêt instantané du temps…

Palingénésie.

Circule

Devant des yeux,

Encore ensommeillés

Une vie nue

De mille côtés

Le regard vêtu de va et vient

Epouse  au gré d’une palingénésie

Merveilles et bizarreries

S’arrête un  moment

Et en tire profit

Les chemins  longs

Déversent

D’absurdes informations

Et devient l’autre un  je

Le je un jeu

Les songes une réalité

Devant des yeux écarquillés

Des choses

Dans la vie sans permis

Circulent………….

Espoir.

Je t’ai inventé

Dans l’opacité de mes yeux ensommeillés

Dans une nuit de grande nostalgie

Je t’ai inventé

Poète à chanter

Champ à cultiver.

Je t’ai inventé dans le clair d’une aube

A pas de bohémien,

Je t’ai inventé dans le silence

Ciselé par les amis du verbe

Je t’ai inventé

Au large de mon chemin

Eau de mes grèves…

3 décembre 2006

Enfance!

Enfance

L’enfant et le soleil

Soleil

Le matin, tu es cette hôte timide

Tes rayons ressemblent à de vieux rides

A midi, tu oses

Sans jamais faire de pauses

Tes sables brûlants

Rendent mon sang courant

Derrière  moi, je laisse des traces

Mais les vagues nerveuses les effacent

Comment mer ? tu ne veux plus jouer avec moi ?

Mon parasol est donc  mon toit

J’attends mon ami le crépuscule

Les écumes m’offrent des bulles

Enfant de nostalgie.

Enfant d’autrefois

Sur quel sort ton regard s’apitoie

Derrière cette eau argileuse

Ou devant les chimères soyeuses

Sur le seuil d’un horizon verdoyant

Adoucissant le parcours  des jours ondoyants

L’astre de tes heures opaques

Piétine sur des pensées en vrac

Enfant du hasard et de la nostalgie

Ton futur martelé  nonchalamment surgit      

Devant la désertion  de vertes saisons

Et quand le passé devient présent sans raison,

Le cœur se tiraille, le regard se déraille

Et les  voix d’antan se chamaillent

Le regret en guerre

L’espoir en l’air

Le désir là bas s’amenuise

Et épouse à contrecoeur  de froide crise

Que ces verts ivres te soient une échappatoire

Et qu’ils te rendent  cette grande gloire.

Petite amie disparue

Petite amie

Je te cherche ici et là

Je ne trouve point tes pas

Petite amie,

Je te cherche encore

Je te trouve dormir près d’un port

Petite amie,

Je te vois, je te salue

Tu ne réponds pas

Je m’arrête là

Je te regarde

Mon regard se hasarde

Petite amie

Je t’appelle

Toi comme une rebelle

Tu m’as oubliée

Tu ne m’as même pas remerciée

Petite amie

Moi, je t’ai pardonnée

Car je t’ai aimée

Et je t’aime encore

Je le préserve, ce lien fort.

Enfant

Cette enfant aux yeux doux et calmes

Sans feu ni flamme

Dort sur son lit

Méditant son répit.

Elle court cette enfant

Au fil d’innommables vents

Rien n’arrête son voyage

Ni vague ni nuage

Elle court cette enfant

Au large des sables

Et des grèves intarissables

Qui songe freiner son envol

Ici et là derrière les montagnes

Aux alentours de belles campagnes

Elle court cette enfant, elle court

En quête d’un rare amour

Rien ne définit cette enfant  libre

Que de larges étendues

Et les regards éperdus

Cette interminable hilarité

Et la clarté des horizons d’été…

3 décembre 2006

Divers

Fouad

Fouad, notre petit frère

Attend qu’elle descende

Cette silhouette de l’échelle céleste

Son regard méditatif

Sans identité

Orphelin

Loin de son village natal

Fouad, notre petit frère

Se remémore

Les jours champêtres

Et les nuits étoilées ou sans astres

Eperdu  auprès de l’autre

Quelque part

Qui le dévore du regard

Rien  n’encourage  un blédard

Dans un monde avare

Il repart

Retrouver  ses ancêtres 

C’est là où l’attend

Cette pensée  fêtable et désirable

Spontanéité d’un matin.

Matin orphelin

De cet horizon malin

Les cris crispés crèvent

Aux environs d’un rêve ;

Les souffles du vent…

Vers  les arènes vertes;

Au seuil des espaces sablonneux

Les versets servent un certain destin 

Esseulé le matin renaît

Son corps accablé d’années

Le vent au dos

Quel léger fardeau

Relaxe les vers sans axe

Les cœurs des crédules regards

Comme les sables  mouillés d’une rosée

Dissipe tout autre nausée …

3 décembre 2006

Carpe diem

Carpe diem*

Les abysses du silence ont transi un cœur,

Un esprit nu s’estompe avant la venue des maux

Le calme et la sérénité de cette heure

Ont stigmatisé la grande vertu du beau

.

Hantise des temps licencie un espoir infime,

Serpente au sein des versets et dérange ses rimes ,

Là bas le temps s’en va et aussitôt revient

Le corps inhabité de l’humanité geint.

Une mer crépusculaire, une séraphique joie

Le bonheur diaphane brille une seule fois

Devant les flammes des crédules enfants

Et aux attentes incertaines Dieu les défend.

La hâte de la fin est un aveugle souhait,

Personne ne s’avise de cette absurde loi

Coulent les jours infinis et le temps nous hait.

A ses règles singulières, l’humanité croit.

L’être pour une autre abandonne son amour,

Exister esseulé sans vivre ses beaux  jours

Est un repas de roi sans une pincée de sel

Et le charme de la vie est souvent rebelle.

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3 décembre 2006

Encore de l'amour!

Idole d’un été

Naît le crépuscule derrière l’horizon

Rien ne m’excite à quitter seule cette maison.

Havre de mes joies, coffre de mes inquiétudes

Tes bras hospitaliers : gais  de mes habitudes.

Le soir tombe…comme une voie, l’amour se lève

Sur le sable d’été, éperdu  mon cœur rêve

Les vagues, les algues invitent les oiseaux

L’écho éolien  danse à l’insu des roseaux.

Cette chevelure en spirale sans ecchymose

Vestiges indélébiles  et sans hypnose

Là se réfugient les souvenirs d’autrefois,

Le regard enivré aujourd’hui se dessoule

Et le cortège de mes contritions s’écroule

L’écoulement  des jours nus s’arrête quelquefois.

Mon alphabet poétique

A  comme une pyramide

B  comme une boniche enceinte

C  comme un arc sans sa hampe

D  comme une  bedaine

E  comme  un enfant brèche - dents

F  comme un ouvre bouteille

G  comme un fer à cheval

H comme une échelle qui a perdu un barreau

I   comme  un poteau solitaire

J  comme un hameçon

K  comme un oiseau heurtant un mur

L  comme une chaise sans pieds

M  comme deux amoureux  se tenant pas les mains

N  comme un court virage

O  comme un trou  de golf

P  comme un drapeau immobile

Q  comme un hochet

R  comme lettre  berbère

S  comme le Sebou de Banassa à Thamoussida

T  comme un poteau d’électricité

U  comme  un bol  vide

V  comme un oiseau qui tombe à pic

W  comme l’éclair

X  comme deux chemins croisés

Y  comme un arbre en hiver

Z  comme un zigzag

Le bonheur

Un paradis éphémère

Naît sans préavis

Et s’enfuit avant

La tombée de la nuit

Les arcanes de l’amour

Le chant de l’amour  naît

Aux alentours de brèves années

L’enfance, la jeunesse passent

Comme un temps dépourvu de face

L’amour tout pur, un don divin

Souvent préservé par les esprits malins

L’amour roi des sentiments nobles

Son absence est une perte ignoble

Il s’offre aux cœurs purs

Et dénonce toute désertion dure

Aimer c’est vivre en harmonie

La vie n’est qu’une mélodieuse symphonie

L’amour, un précieux don de Dieu

Soulage l’enfant, l’adulte et le vieux ;

Sans l’amour, la vie n’est rien

L’homme seul ne songe qu’à son destin.

L’amour

L’amour

Ce n’est  ni cette loyauté

Ni cette sommité d’aménité

L’amour

N’est pas cette flagrante franchise

Ni cette  douceur de cerise .

L’amour timide indécision,

Absurde perturbation 

Cette immense incertitude

Cette  autre habitude

L’amour tout  court…

3 décembre 2006

Mon alphabet poétique

Mon alphabet poétique

A  comme une pyramide

B  comme une boniche enceinte

C  comme un arc sans sa hampe

D  comme une  bedaine

E  comme  un enfant brèche - dents

F  comme un ouvre bouteille

G  comme un fer à cheval

H comme une échelle qui a perdu un barreau

I   comme  un poteau solitaire

J  comme un hameçon

K  comme un oiseau heurtant un mur

L  comme une chaise sans pieds

M  comme deux amoureux  se tenant pas les mains

N  comme un court virage

O  comme un trou  de golf

P  comme un drapeau immobile

Q  comme un hochet

R  comme lettre  berbère

S  comme le Sebou de Banassa à Thamoussida

T  comme un poteau d’électricité

U  comme  un bol  vide

V  comme un oiseau qui tombe à pic

W  comme l’éclair

X  comme deux chemins croisés

Y  comme un arbre en hiver

Z  comme un zigzag

3 décembre 2006

L'amour

La vie, l’amour

La vie, l’amour

Une fleur  à arroser

Chaque jour

La mort, la haine

Une vipère

A raser

Dès le premier  jour

ICI

Ici

S’ouvre l’horizon

D’un désir - enfant

Mon regard bohémien

Entre le labyrinthe des rêves

            Re – naît…

Mon regard 

Comme une rose  en quête se ses pétales

A senti l’hymne lointain

Des voix doucereuses

Et s’apaise mon cœur

Aux souvenirs amorphes

Aux remords enroulés

Ici

Entre des voies

Coule le clair plaisir

Ici

Se tissent d’une flagrante spontanéité

Amour

Beauté

La nuit, à la cité

Devant mon regard

Apparaît une beauté

Ses yeux comme des phares

Assénèrent mon cœur

Mon corps tremble

Est-ce de jalousie ou de peur ?

Son sourire angélique

Eparpille partout l’oubli

Et revigore encore l’esthétique

D’une silhouette ciselée

Se perd aussitôt mon regard

Au sein des ravins

Là gît un paradis

Au chevelure dorée

Que le soleil a coloré

Eperdu au milieu de ses rêves

Mon désir – bohémien

Rôde au bord de ses grèves…

Tu es ….

Tu es

La rosée hivernale de mes pétales

Tu es

L’astre de l’oubli

Bohémien de nostalgie

Tu es le rêve des réprimés

L’espoir d’un naufragé

Tu es

Le chant

L’horizon

Et l’histoire

Infinie de mes nuits sans étoiles

Tu es

Cette enfant de coïncidence

L’air des asphyxiés

O liberté !....

Elle

Elle a rendu à mon âme  numide

Une lueur arrosée d’espoir

Elle a fait couler  la rosée

Sur mon corps criblé de réticence

Elle me retient

Dès que j’abandonne un présent indécis

Elle parle, se tait  et imagine

Les sentinelles d’un monde immonde

Et ne m’oublie à jamais.

Elle seule

Que je vénère et qui me vénère

Assise sur  les songes du vent

Elle médite l’abstraction des chants

Nés de rien

Avant la visite instantanée des rêves endormis

Elle pénètre subrepticement entre

Les murailles d’un hasard mélodieux

Elle me happe posément

Me serre et embrasse ma douce plume

Trempée dans l’encre de l’amour

Ma vie

Ma vie

Une  mélodie diaphane

Un espace  neutre,

Une chevelure  nonchalante,

Une hirondelle ivre,

Frôle mon enfance :

Je me morfonds sous l’ombre des rêves

Dans l’espace brisé de mon enfance,

Je me hasarde,

Hasard, je  m’égare devant tes formes

Imprécises et réticentes

L’histoire que j’étais  se brisera

Derrières les mémoires assoiffées

Demain, je me réveillerai,

J’abolirai les remords récents

Je saluerai une autre  vie,

Sans tristesse  ni défiguration ,

Je réaliserai les agglomérations de mes rêves

De jour en jour,

D’image en image

Et  mille  espoirs  se croient

Dans  mon  cœur.

L’astre des sentiments

Le clair hivernal de l’horizon s’étend

Une muse  minuscule  de loin se défend

Contre l’éveil des brumes  et les ténèbres

Elle invoque  de lugubres heures  funèbres.

Isolé,  là bas,  seule au seuil  d’un gradin

Son regard ivre rêve  d’un beau jardin

Là l’être cher enrichit son âme

De quiétude  que l homme acclame.

S’endort paisiblement  notre clandestin amour

Au milieu de ses beaux  jours, mais très courts

Et  le désir  réside  encore dans l’image

Que nous présentons fièrement  et sans ambages.

Ainsi se fait fidèlement  le feu des êtres

Devant cultiver le reste de leur champêtres

Brève est la vie  des fidèles amants

Qui sèment de sérénité  leur regard charmant.

Cœur

Mon cœur

Immense nature

Sans rature

Bat

Avec chaleur

Contre les froideurs

Avec un grand plaisir

Contre  les sans – désirs,

Avec un grand amour

Contre  les faux tours

Loin du désert des vautours

Il  bat, encore, mon cœur

Nuit et  jour

Pour cette  liberté tout court ….

Idole d’un été

Naît le crépuscule derrière l’horizon

Rien ne m’excite à quitter seule cette maison.

Havre de mes joies, coffre de mes inquiétudes

Tes bras hospitaliers : gais  de mes habitudes.

Le soir tombe…comme une voie, l’amour se lève

Sur le sable d’été, éperdu  mon cœur rêve

Les vagues, les algues invitent les oiseaux

L’écho éolien  danse à l’insu des roseaux.

Cette chevelure en spirale sans ecchymose

Vestiges indélébiles  et sans hypnose

Là se réfugient les souvenirs d’autrefois,

Le regard enivré aujourd’hui se dessoule

Et le cortège de mes contritions s’écroule

L’écoulement  des jours nus s’arrête quelquefois.

3 décembre 2006

temps (suite )

Départ.

Vous êtes partie, là bas, loin de chez nous le regret s’installe et couvre un cœur mou ;

Pourquoi venir  nous  voir et aussitôt partir

En laissant errer un sentiment  martyr

Les mots s’évaporent devant un charme foudroyant

A l’ombre de votre chevelure, mon regard croyant

Jaillit intarissablement  face à une  beauté rebelle

Et comment assimiler  une  longue  querelle

Vous êtes partie les yeux dans les yeux

Le regard craintif, les sentiments d’adieux

Tourmenté encore par d’autres vers

Je dénonce cette séparation amère.

Comme une lune  au cœur d’une brume

Votre sourire bénévolement s’allume

Les cœurs crédules guettent  votre  retour

Et  les mémoires font  le compte à rebours.

Sous le signe du temps.

S’est tu  un moment le temps

Face à la naissance de l’oubli

Et serpentent encore les jours

Devant les ombres d’antan

Les enfants de lumières

De cyprès de prières

Ejectent de leurs voix

Le souffle des nerfs

Le sel des mers

Devant la descente de la paix

Les murailles  rigides ont oscillé

Là haut, au cœur de l’horizon

Les mains célestes  se tiennent

Les mouettes des éphémères saisons

Reviennent

Le temps rebelle redémarre

Sous le signe des marées

Pleure de joie la mer …

Chante son flux et reflux

Son écume laiteuse…

3 décembre 2006

Le temps

Le temps

Comme un caméléon

Mémoire sans miroir

Là, les jours naissent

Et s’entassent

Dans les abysses du silence

Attends !

Attends

Le temps d’antan est révolu

Aujourd’hui les jours roulent

Et font pause au cœur des foules.

Attends

Ne m’abandonne pas

J’ai encore besoin de toi

Ne détruis pas mon rêve  sous ce toit.

Attends

Ne t’impatiente pas

Où tu iras je suis tes pas

Jamais tu ne pars sans moi.

Attends

Comment veux tu que je reste

Mon regard craintif  au sein de ce monde peste

            Non, je t’accompagnerai sans  autre test

           Attends

            Nos jours vont se cautériser

Nos peines vont s’amenuiser

Et  notre  vie est une leçon à réviser.

Banc d’attente.

Sur un banc d’attente

A l’ombre de tes rêves,

Mon regard, radar infatigable,

Tourne, tourne

Et tourmente  mon cœur.

Sur un banc d’attente

Tout  mon désir se lamente

Apparaît soudain une silhouette

Au seuil du jardin

De notre amour encore enfant.

Entre le pavage des fleurs

S’éveille l’iris de mon sommeil,

De mon feu infini ;

S’apaise l’embarras

Des sentiments en suspension.

Sur un banc d’attente

S’en va la crainte

Devant l’irruption

De cette créature

Captive de mon être.

Retrouvailles

S’en va le regard  de l’hiver

Et arrive la mouette de l’autre mer

Comme une brise silhouettant mon espoir

Là bas à l’ombre du temps

Apparut celle que j’ai attendue longtemps

Autrefois les jours

Comme un silex et sans amour

Meurent.

Aujourd’hui mon rêve sibyllin

Porteur d’hallucinations

M’invite

A méditer cette belle saison

A habiter cet horizon.

L’art et l’amour

Marchent à l’ombre de nos secrets

Et refusent que la vie soit un regret.

Attente sous la brume.

Matin des bruits  enterrés

Sous tes pas, mon cœur éthéré

D’amour, d’espoir t’attend ;

Il t’épie depuis longtemps

Au cœur d’une brume faite de rien

Ce rebelle vertige brise nos derniers liens

Sans ta naissance

Remédiant l’esquisse de mes défaillances

Je serai au de là de tes remparts

Toi l’astre de mes rêves

Je te guette de mon horizon

Loin de toute drôle saison

Mon amour surgit devant tes yeux verts

Et y puise ses derniers vers…

L’ivresse m’éveille  et me prévient

Elle me quémande un  jour

Où je me suis insurgé contre

Une  naissance sans préavis

Reste accolé à ce  cœur crédule

Songe à notre  voyage  interminable

Et dis moi quel  jour sommes nous ?

Là,  au- delà des  rives de mes rêves

Où mes blessures se cautérisent

Et le petit poème s’universalise…

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