Carpe diem
Carpe diem*
Les abysses du silence ont transi un cœur,
Un esprit nu s’estompe avant la venue des maux
Le calme et la sérénité de cette heure
Ont stigmatisé la grande vertu du beau
.
Hantise des temps licencie un espoir infime,
Serpente au sein des versets et dérange ses rimes ,
Là bas le temps s’en va et aussitôt revient
Le corps inhabité de l’humanité geint.
Une mer crépusculaire, une séraphique joie
Le bonheur diaphane brille une seule fois
Devant les flammes des crédules enfants
Et aux attentes incertaines Dieu les défend.
La hâte de la fin est un aveugle souhait,
Personne ne s’avise de cette absurde loi
Coulent les jours infinis et le temps nous hait.
A ses règles singulières, l’humanité croit.
L’être pour une autre abandonne son amour,
Exister esseulé sans vivre ses beaux jours
Est un repas de roi sans une pincée de sel
Et le charme de la vie est souvent rebelle.