Enfance!
Enfance |
L’enfant et le soleil
Soleil
Le matin, tu es cette hôte timide
Tes rayons ressemblent à de vieux rides
A midi, tu oses
Sans jamais faire de pauses
Tes sables brûlants
Rendent mon sang courant
Derrière moi, je laisse des traces
Mais les vagues nerveuses les effacent
Comment mer ? tu ne veux plus jouer avec moi ?
Mon parasol est donc mon toit
J’attends mon ami le crépuscule
Les écumes m’offrent des bulles
Enfant de nostalgie.
Enfant d’autrefois
Sur quel sort ton regard s’apitoie
Derrière cette eau argileuse
Ou devant les chimères soyeuses
Sur le seuil d’un horizon verdoyant
Adoucissant le parcours des jours ondoyants
L’astre de tes heures opaques
Piétine sur des pensées en vrac
Enfant du hasard et de la nostalgie
Ton futur martelé nonchalamment surgit
Devant la désertion de vertes saisons
Et quand le passé devient présent sans raison,
Le cœur se tiraille, le regard se déraille
Et les voix d’antan se chamaillent
Le regret en guerre
L’espoir en l’air
Le désir là bas s’amenuise
Et épouse à contrecoeur de froide crise
Que ces verts ivres te soient une échappatoire
Et qu’ils te rendent cette grande gloire.
Petite amie disparue
Petite amie
Je te cherche ici et là
Je ne trouve point tes pas
Petite amie,
Je te cherche encore
Je te trouve dormir près d’un port
Petite amie,
Je te vois, je te salue
Tu ne réponds pas
Je m’arrête là
Je te regarde
Mon regard se hasarde
Petite amie
Je t’appelle
Toi comme une rebelle
Tu m’as oubliée
Tu ne m’as même pas remerciée
Petite amie
Moi, je t’ai pardonnée
Car je t’ai aimée
Et je t’aime encore
Je le préserve, ce lien fort.
Enfant
Cette enfant aux yeux doux et calmes
Sans feu ni flamme
Dort sur son lit
Méditant son répit.
Elle court cette enfant
Au fil d’innommables vents
Rien n’arrête son voyage
Ni vague ni nuage
Elle court cette enfant
Au large des sables
Et des grèves intarissables
Qui songe freiner son envol
Ici et là derrière les montagnes
Aux alentours de belles campagnes
Elle court cette enfant, elle court
En quête d’un rare amour
Rien ne définit cette enfant libre
Que de larges étendues
Et les regards éperdus
Cette interminable hilarité
Et la clarté des horizons d’été…