Rêve et espoir
Lueur
Une voix matinale
Frôle mon corps endormi
Et m’éveille
A travers l’histoire des chemins qui montent
Je t’ai cherchée
A travers l’histoire
Des chemins qui descendent
Vers le néant
J’ai cherché ton secret
Partout je t’ai cherchée
Et dans mon rêve,
Je t’ai guettée
Je t’ai aimé
Comme cet enfant
Comme ce désert
Aujourd’hui sur les pétales de mon rêve
Tu marches, regard ingrat,
O vie, ton envie me brûle
Je te respire
Comme ce parfum
D’enfant.
Rêve
L’ivre rêve d’une vie
N’est il pas encore né ?
Le zéphyr céleste chauffe mon regard froid ;
Ici le jour couleur de marbre
Plie placidement mon corps,
Passion aptère en quête d’un espoir
Désir barbelé d’attente et de mélancolie ;
Le temps ingrat seul s’en va
Et moi seul je cours derrière ses pas,
Je poursuis cet éternel recommencement
Ce jour là , je m’aperçois,
Je ne veux plus me tenir coi
Je fomente les voyelles et les consonnes
Pour que les mots renoncent et sonnent
Là, l’horizon nous illumine
Et s’ouvrent enfin les roses closes…
Le secret des mystères.
Merveille des beaux jours, clés des grands cœurs,
Acrostiche en spirale de ce verdoyant horizon,
D’un seul et unique coup se couvrent en fleurs
Arbre printanier et ceux des autres saisons.
Merveille des nuits en pleines étoiles,
Et votre sourire d’écume allume un ciel sombre,
Chaque touche de cette ivre toile
Hèle le regard éperdu de notre ombre.
Adieu remords et amis d’antan
Adieu petite mouette d’autrefois
Bienséante est cette créature de ce temps
Ivre de joie mon cœur, quand elle me reçoit.
Lyre.
Elle frappe à ma porte
Je m’endors encore
Elle attend qu’elle s’ouvre ;
Je me lève nonchalamment
De sa voix enfantine, elle dit :
Y a quelqu’un ?
Je fronce mes sourcils,
J’écarquille mes yeux,
Elle s’impatiente,
Je cherche mes babouches,
Elle frappe derechef à ma porte
Pieds nus
Je descends, lumière éteinte, l’escalier
J’ai ouvert la porte,
Elle était déjà partie
Je n’ai rien compris
Qui frappait à ma porte
En ce temps – ci ?
Rêve diurne.
Entre une pléthore de verdure
Un chemin tapissé de fleurs,
Je cours auprès cet horizon de chimères,
Je m’arrête un moment
Pour écouter le chant
Des roseaux que le vent berce,
Et je m’assois
Pour admirer le cortège des oiseaux
Que l’azur a fait naître
Beauté bleutée
Crépuscule argenté
Tous se rassemblent
En un jour de rêve
Et de vie ivre
Pour fêter
Le réveil du printemps
Et l’arrêt instantané du temps…
Palingénésie.
Circule
Devant des yeux,
Encore ensommeillés
Une vie nue
De mille côtés
Le regard vêtu de va et vient
Epouse au gré d’une palingénésie
Merveilles et bizarreries
S’arrête un moment
Et en tire profit
Les chemins longs
Déversent
D’absurdes informations
Et devient l’autre un je
Le je un jeu
Les songes une réalité
Devant des yeux écarquillés
Des choses
Dans la vie sans permis
Circulent………….
Espoir.
Je t’ai inventé
Dans l’opacité de mes yeux ensommeillés
Dans une nuit de grande nostalgie
Je t’ai inventé
Poète à chanter
Champ à cultiver.
Je t’ai inventé dans le clair d’une aube
A pas de bohémien,
Je t’ai inventé dans le silence
Ciselé par les amis du verbe
Je t’ai inventé
Au large de mon chemin
Eau de mes grèves…